Nous arrivons au Vietnam sous la pluie ! Nous avons de la chance car c’est la montagne qui nous attend.

Nous quittons Hekou, ville frontière côté Chinois, il pleut à grosse goutte. Attendre ou se lancer ? Il fait chaud, allons y ça va peut être même nous faire du bien ! Deux ou trois formalités de sortie du territoire et entrée au Vietnam et nous voilà dans le pays voisin ! Comme dans chaque nouveau pays, nous commençons par “acheter de l’argent”, quelques provisions pour la journée, une carte SIM pour communiquer avec les vietnamiens ! Apres avoir appelé notre contact de Haiphong, nous voilà prêts à monter les 34 Km qui nous séparent de Sapa.

Quelle chance qu’il pleuve ! La météo a été chaude et pesante ces derniers jours, nous allons apprécier les nuages et la fraicheur relative de la pluie pour monter les montagnes et les côtes à 10 % ! Les agriculteurs, eux, ne s’arrêtent pas de travailler, chaud ou pas. Des champs de riz à perte de vue encore et toujours, mais ici, il y a un je ne sais quoi plus harmonieux qu’en Chine. Les costumes de certains sont colorés et nous rappellent qu’ici il y a plus de 34 ethnies différentes.

La ville de Sapa nous surprend ! Nous qui pensions arriver dans un village montagnard avec un marché et 2/3 lumières autour, nous voilà dans une ville hyper touristique remplie de Français, Australiens et autres occidentaux remplis de dollars et autres monnaies sonnantes et trébuchantes… Une rue remplie de restaurants hyper classe (comme on n’en a pas vu depuis un bail !), on a mis 1h30 à trouver un bon vieux stand de marché où on s’assoit sur un banc et où on ne se fait pas raquetter parce que la décoration est jolie…

Donc nous faisons notre premier repas Vietnamien: rouleaux de printemps frits, Tofu et riz. Allez hop bonne nuit, on est claqués et une bonne nuit dans un ptit hotel ne nous fera pas de mal.

Le lendemain matin, nous montons les 15 Km restants pour pouvoir admirer le pic le plus haut du Vietnam, j’ai nommé le Phan Si Pan et ses 3143! De la rigolade, on a été jusqu’à 5200m au Tibet ! Ha ah ah ! Allez hop on descend, direction le chaud ! Eh oui car ici on est à 23°C, il fait frais ! Nous slalomons entre les montagnes dans un paysage de végétations hyper dense, verte, des cascades de plusieurs centaines de mètres nous font rêver d’une douche fraiche !

Les options gastronomiques se multiplient au fur et à mesure que les jours passent. De nouveaux fruits apparaissent comme de gros litchis avec des filament roses à l’extérieur, de nouvelles sortes de bananes, le fruit du dragon, etc. Nous n’arrêtons pas de nous étonner à ce niveau ! Aussi une nouvelle façon de cuisiner le riz: gluant et/ou avec un colorant mauve ! ça se mange avec les mains et on en fait de petites boules. Ici ils peuvent avoir 2 récoltes de riz à l’année grâce à la métép favorable. Tout le monde s’y met, c’est l’heure de la récolte par ici, tout se fait à la main. Les bords de route sont occupés par le riz fraichement coupé pour le séchage au soleil.

Parfois, avec le décor grandiose, les nuages qui se découvrent le matin, nous avons l’impression d’être dans un film ! Un matin au lever du soleil alors que nous descendons la montagne, nous sommes au dessus des nuages et avons un panorama fabuleux avec les cimes des montagnes qui dépassent. Nous nous sommes arrêtés dans un village d’écotourisme recommandé par Alain que j’ai rencontré à Ispahan en Iran ! A “La Vie Vu Linh” plus exactement, au bord du lac de Thac Bâ. Nous avons pu y voir des couchers de soleil magiques, presque trop parfait !

L’hospitalité des gens est aussi un réconfort appréciable après une journée à suer à grosse goutte ! Dans un pays fermé aux touriste jusqu’il y a 20 ans puis ouvert mais interdit de parler aux touristes… Le tourisme de masse a déjà fait son travail par endroit, mais où nous sommes passés, nous avons trouvé des familles accueillantes pour nous offrir de l’eau, un coin de salon…

Les routes sont pourries, je pèse mes mots, par endroits et même en descente nous n’allions pas plus vite que 10 Km/h car trop de trous… Cela c’était dans les montagnes. Nous sommes maintenant dans la plaine.

Et en direction de l’Océan !
Des mois que j’en rêve !
Et on est même attendus à Hai Phong !