Désert de Semnan

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Posted by Giom | Posted in Iran, Orient, Sur la route | Posted on 12-11-2012

ça y est !

On a enfin quitté l’affreuse pollution de Téhéran !

Dur de devoir passer plusieurs jours dans une ville absolument inadaptée aux vélos et même aux piétons… Mais quand la diplomatie s’en mêle, pas le choix !

Très peu d’excentricité de la part des habitants de Téhéran, la police des moeurs veille à ce que les femmes portent bien le voile et ne soit pas trop sexy. Ce qui ne les empêche en rien de contourner la loi. Cette loi dit que les femmes doivent se voiler le visage jusqu’à hauteur des cheveux et de les attacher. Donc en attachant ses cheveux en chignon bien hauts, le voile couvre beaucoup moins le visage tout en cachant les cheveux astucieux, non ?

Alors, maintenant, notre visa Ouzbek en poche et le Turkmène en attente (à récupérer à Mashhad 200km avant la frontière), nous voici repartis sur nos beaux engins couchés ! Toujours autant de klaxons et de cris de la part de nos chers collègues conducteurs, je pense qu’il va falloir s’y habituer car d’après des amis, ça risque pas de s’améliorer au vu de notre itinéraire…

La première nuit sur la route nous arrivons dans une zone industrielle qui a l’air déserte. Felix me dit d’essayer de demander si on ne pourrait pas dormir dans une de ces entreprises… Et à ma grande surprise ça marche ! On va dormir dans un vestiaire d’une papeterie qui tourne 24h/24 ! ça tombe bien parce que l’orage que l’on voyait loin est arrivé sur nous et il pleut à torrent !
La deuxième nuit, nous avons affaire à la police alors que nous cherchons à dormir près de Semnan. On est obligés de suivre ce monsieur pas souriant du tout pour lui permettre de faire des photocopies de toutes les pages de nos passeports…
Finalement, Amir un gars rencontré dans la rue 2h avant nous appelle et nous propose de dormir chez lui ! Super parce que la police nous a pris du temps et il fait nuit noire ! Il nous accueille chez lui avec sa femme et son gamin. Il rêve d’émmigrer et partir en Europe ou en Asie.

Le temps pour rallier Mashhad, la ville où l’on doit récupérer nos visas Turkmènes, se fait court d’autant plus que notre visa Iranien est très juste aussi… Alors nous est arrivé une belle aventure !

Alors qu’un bel orage se pointe et finit par nous tomber dessus, abaissant la T° de 20°C à 8 petits °C, un camion orange d’agriculteur comme on en voit plein s’arrête droit devant nous ! Il nous emmène avec lui, malgré que nous n’ayons pas bcp de vocabulaire en commun ! 5 minute plus tard, le moteur s’arrête… On sort pour voir ce qui se passe, lui sait bien: c’est le filtre à huile qui fuit… On s’arrêtera toutes les 10 minutes jusqu’à qu’il nous dise qu’il vaut mieux qu’on continue à vélo !
Et nous arrivons à un terminal de bus où nous demandons s’il n’y aurais pas un porche, un endroit couvert, comme d’habitude… Mais non apparemment…

Alors on y va ! à la recherche de notre coin tranquille ! Puis apparait un gars de notre âge qui nous dit qu’il va à Mashhad, et qu’il a un camion ! Nous sommes à 600 km de là, il n’y a que du désert à traverser et le temps nous est compté ! Nous qui pensions y arriver 5 ou 6 jours plus tard, on est comme des cons à se demander si ce qu’il nous propose est réel !

Mais oui, il a bien un camion et nous allons bien à Mashhad !
Nous finissons pas manger avec lui un fabuleux Op-goucht, plat typique Iranien.
Il est tard et s’arrête vers 23h sur une aire de repos pour dormir. Nous laisse son camion et la couchette pour dormir, lui dors dans le camion de son frère qui le suivait ! Magnifique !

Le paysage de la route est le suivant: de la montagne à gauche, du désert à droite ! C’est très minéral, plat et sec. Et parfois un peu monotone j’avoue… Mais ça vaut le coup de le voir.

Nous arrivons à quelques Km de Mashhad à Neyshabur où nous nous arrêtons car un ami peut nous y héberger ! C’est la ville la plus connue pour les Turquoises ! Et pour compléter le tableau de la route de la soie, nous nous retrouvons chez un étudiant en agriculture à retirer les pistils de crocus pour le faire sécher: le safran !

Nous faisons la visite d’un caravansérail très bien conservé avec ses alcôves pour les chameaux. Mohammad qui nous héberge nous propose d’aller dans sa maison dans la montagne, ce à quoi nous ne pouvons résister :)

Nous avons traversé ce désert assez vite grâce au camion et allons pouvoir profiter de la montagne chez Mohammad !

Comments (2)

Hello Giom et Félix,
Toujours content de suivre votre périple. Ici l’Hiver et le froid s’installe et ça nous met un rayon de soleil de vous lire !
Veaj’ mat deoc’h !

Super Guillaume, je continue a voyager avec vous !