Posted by Giom | Posted in Orient, Sur la route, Turquie | Posted on 06-09-2012
A Bursa, dernière grande ville que nous avons quitté, nous nous sommes par hasard retrouvés à boire un coup et discuter avec des amis de Felix dans un ancien Caravansérail réaménagé avec plusieurs bars et restaurants ! (Dont nous n’avons pas de photo…)
Caravan quoi ? Caravansérail, c’est le nom de ces grands bâtiments de pierre bâtis du temps de la route de la soie pour abriter les caravanes de produits venant de l’Orient pour la nuit. Evidemment, pour moi c’est un sacré symbole ! Combien de dromadaires chargés de produits précieux, combien d’argent de tous les pays traversés, combien d’histoires, combien de langues ont empli ces murs ? ça y est, nous y sommes, sur notre route de la soie !
Route de la joie aussi ! Eh oui, car le vélo ça rend heureux ! Facile à dire, mais tellement vrai ! Nous nous réveillons le matin avec basiquement un seul objectif: rouler tout en ouvrant les yeux, ouvrant les oreilles (pas trop parfois mais j’y reviendrais), goutant les produits locaux, etc.
La région traversée entre Bursa et Ankara, d’où nous écrivons, est finalement assez sèche et la plus “plate” de Turquie. Nous avons choisi de prendre la route la plus fréquentée mais aussi la plus directe. Mauvaise idée pour les coups de klaxons hyper sonores de tous ces camionneurs heureux de nous rencontrer ! Du simple coup de klaxon légér à la rafale, en passant par les kaxons mélodiques, on a eu le droit à la totale. Le tout directement dans les oreilles, nous sommes à vélo.
Bref, passé ce fait, nous avons aussi été reçu chez l’habitant à Mezit, petit village perché à 2km au-dessus de la route principale. Et cet accueil des plus humains nous a fait tout oublier !
En arrivant dans le village, le tout est de “sentir” où l’on peut frapper à la porte. Pas n’importe laquelle !
Passé les premières maisons, j’entends des enfants jouer derrière la maison, tiens ! Allez, je pose le vélo. J’entre dans la cour, et me voici face à face avec une des filles de la famille qui ne parle que Turc, je mime que je cherche un endroit où dormir. Pour l’instant je suis seul, Felix finit de monter la côte. La moitié des jeunes du village rapplique pour voir le Français et son vélo bizarre… Puis, Felix arrive, on nous escorte au magasin du village, on mange, non on dévore les quelques gateaux qu’on a choisi mais pas eu le droit de payer…
Puis explications, Giom est Français, Felix Espagnol, nous allons jusqu’à Ankara et même un peu plus loin…
Tout le monde est curieux, veut essayer le vélo de Felix qui est moins effrayant car il a une petite roue à l’avant.
Et finalement, nous nous retrouvons à suivre un bonhomme surgit de nulle part pour aller chez lui ! On entre dans la cour, elle est pleine de noisettes à sécher ! Une des filles de la famille remue une sauce tomate dans une énorme marmite posée sur un feu de bois. Scène magique pour nous. A peine posé les vélos on nous fait comprendre que c’est par là que ça se passe: direction le salon où 3 assiettes attendent: Felix, moi, le papa.
Et là encore, les femmes sont au fourneaux ! S’activant à chaque fois que l’un d’entre nous a fini son assiette pour la remplir du plat suivant. Nous nous sentons un peu gênés de ne rien faire, d’être servis ainsi, uniquement par les femmes de la maison.
Puis invités à boire le thé auprès du fourneau à l’extérieur qui continue lentement à cuire la sauce tomate. Qui comme tous les fruits et légumes viennent du jardin bien entendu !
Nous dormirons dans une chambre où sans même l’avoir vu, elles nous ont préparé chacun un matelas et – détail trop touchant – une cruche d’eau fraiche et son verre…
A l’heure de repartir le matin suivant, ils dorment encore. Comment remercier tous ces gens qui nous ont déjà accueillis sans avoir l’impression de “profiter” ?
Que de beaux paysages! étonnant aussi, magiques
je découvre tous ces pays que je ne connais pas avec tes photos, j’apprends aussi, merci pour tout ça
bonne continuation à vous deux
Magnifique , magique, splendide ces paysages !
Que de chaleur chez les Turcs ,à prendre sans modération !