Posted by Felix | Posted in Caucase, Géorgie, Sur la route | Posted on 28-09-2012
Nous quittons la Turquie par le bord de la mer noire avec une dernière Mosquée flanquée à bord de falaise. Derrière nous laissons de beaux paysages, une gastronomie qui n’a rien à envier à la française, des gens accueillants, souriants et les “çay” omniprésents (thé Turc servi dans son verre à ceinture serrée) et “turkish coffee”.
გამარჯობა ! Gamardjoba ! (Bonjour en Géorgien)
Alors que nous venons de passer la frontière (sans visa), le premier bâtiment que l’on remarque est une église orthodoxe encore en construction ! Comme un pied de nez à la Mosquée collée à la frontière côté Turc. Munie d’un clocher pour rivaliser avec le Muezzin situé en face afin de rythmer les journées à sa façon. Et ce n’est que le début du changement pour nous !
Nous nous retrouvons face à un changement culturel fort ! Religion différente, gastronomie, musique, valeurs et traditions. Nous ne sommes plus en Orient pour quelques temps, ni même en Russie, nous somme bien dans le début de notre aventure dans le Caucase ! Il nous faudra plusieurs jours pour nous habituer à cette nouvelle culture.
Et pour nous “immerger” dans cette nouvelle culture, quoi de mieux que de se baigner dans la mer Noire ? Alors on a savouré cette baignade d’autant plus que nous ne risquons pas de nous baigner de sitôt dans la mer ! Puis après quelques coups de pédales, nous voici à Batumi, cité balnéaire qui subit un complet “ravalement de façade”. Bâtiments énormes, sculptures impressionnantes, casinos démesurés, espaces ouverts et propres côtoient des rues non bitumées et de vieux bâtiments. Peu à peu, les changements vont transformer la ville en un lieu de tourisme de masse, volonté clairement affichée par des panneaux “In 5 years, Batumi will become the best city in the world”.
Loïc, notre monteur vidéo nous a rejoint à Batumi car il rêvait de visiter le Caucase depuis longtemps ! Il en profite pour faire un stop motion de la ville comme il fait dans chaque ville qu’il visite depuis quelques temps. En attendant celui de Batumi, voici celui qu’il a fait à Berlin:
Ici nous somme en contact avec Ivane qui était en SVE en même temps que moi qui nous a parlé d’un projet SVE aussi qui parle de vélo ! On est curieux ! Alors Dato, le coordinateur de 24 ans nous invite à venir voir ce que font les 12 volontaires.
Ils nous offrent de dormir dans leur grande maison parmi eux, les Polonais, Estoniens et le Hollandais. Nous avons été plus qu’heureux de nous faire héberger sous un toit en dur car les 2 jours passés chez eux ont été rythmés par un déluge impressionant ! Ils sont tous aussi sympas les uns que les autres, et comme beaucoup de SVE (Volontaires EUropéens) ont une énergie positive qui donne envie de partager et aider. Voici une vidéo qu’ils ont fait lors de notre rencontre:
Unes des choses les plus agréables lors d’un voyage à vélo, c’est que l’on ne sait presque jamais où nous allons dormir ce soir ! C’est la magie de l’aventure aussi petite soit elle Ainsi, la première nuit après Batumi, nous essayons de demander à un homme s’il ne saurait pas où nous pourrions dormir, tout en remplissant nos bouteilles d’eau à la fontaine. Il nous invite alors à le suivre d’un signe de la main, nous fait comprendre que l’on peut dormir chez lui. Nous arrivons alors dans un havre de paix, parsemé d’arbres fruitiers, à la fois simple et confortable. Tout fier de ses arbres, il nous fait goûter à ses kakis et Urguenis. Mais ce n’est que le début de l’hospitalité à la Géorgienne ! Ils nous préparent un repas, et nous font goûter l’eau de vie locale, le “Tcha-Tcha”. Alcool pas loin d’être pur avec ses 80% de vin distillé ! On ne fera que tremper les lèvres dedans.
Une des traditions Géorgiennes est de porter des toasts. Une traditions bien vivante car à chaque fois qu’on se retrouve à table avec un verre en face, tous les prétextes sont bons pour lever le coude ! Les femmes, les enfants, les frères et soeurs, l’amitié entre les peuples, les vivant et les morts, la gastronomie, tout y passe !
Felix se réveille avec l’estomac en vrac de n’avoir pas su dire non suffisament clairement aux toasts… La vitesse affichée au compteur est clairement un signe de fatigue ! D’autant plus que le vent est à contre toute la matinée, il nous faut avancer, nous décidons de faire du stop. Après une heure d’attente et 3 véhicules qui se sont arrêtés, le 4 ème est le bon ! Suffisament de place, pas de bitume chaud, et il va jusqu’à Tbilissi ! Avec un peu de patience, on s’en sort toujours bien. Le vétérinaire qui nous prend en stop dans son pick-up parle mieux Anglais que nous et nous explique un peu l’histoire ancienne et récente de son pays. Les camps de réfugiés d’Abkhazie construits au bord de l’autoroute, résultat de l’occupation Russe suite à la guerre datant de 4 ans. Il nous parle des élections qui ont lieu lundi prochain, le 1er Octobre, élections parlementaires. Et cela implique un possible gros changement qui pourrait faire sortir les gens dans la rue !
Ici, à Tbilissi, grâce au réseau “Warmshowers”, réseau d’hospitalité pour cyclistes, Eveline, Suisse, nous héberge. Vivant ici depuis plus de 2 ans, sympa et tranquille, elle nous file les clés de chez elle sans problème ! Nous sortons le soir pour retrouver des cyclistes rencontrés à Trabzon en Turquie et Loïc qui est arrivé ici !
Après avoir découvert la ville, repris des forces, nous voici à l’assaut des montagnes qui séparent la Géorgie de l’Arménie !
Hello vous deux !
ça fait un moment que je n’ai pas visité le blog et je vois que vous tracez la route. Vous êtes arrivé en Iran ? Des news ?
Ken ur wech all
De retour des Tian Chan, j’ai enfin atterri à Roscoff, et je me délecte sur ton site qui prolonge mon voyage.
Il est ludique, vivant, spontané : écrire sur place est vraiment l’idéal. Cela n’était pas possible pour moi, et je me console en racontant un jour chaque jour. Les souvenirs frais, c’est bien aussi. Bien sûr, Yvon et moi aurons des adresses dans Bichkek et Karakol, même si nous n’y avons pas séjouré longtemps.
Vous verrez que le Kirghizistan est encore plus accueillant que tout ce que vous avez connu !
Merci Pierre !
Je vais sur ton blog aussi de temps en temps lire vos aventures et ça a l’air magnifique !
kirghizieapied.blogspot.fr/
On y sera mi Décembre normalement si tout se déroule comme on veux
Oups!! mille excuses pour ce lapsus concernant les élections législatives de lundi en Géorgie; ce n’est pas le parti du président qui est arrivé en tête mais l’opposition représentée par le milliardaire Ivanishvili qui pourrait former un nouveau gouvernement.
Voila ce fut la leçon d’histoire du jour !!:)
Exact c’est le parti d’opposition qui a gagné !
Et ils ont mis les moyens, on ne voyait qu’eux dans la manif de dimanche à Tbilissi !
On a quitté la Géorgie le jour des élections et n’avons rien vu de ce qui s’y est passé…
Nous sommes en Arménie et tout est bien tranquille par ici
Bonjour à vous 3 si j’ai bien compris!
Nous avons beaucoup entendu parler de la Géorgie en France avec les éléctions de lundi qui ont permis au président sortant de rester à la tête du pays. Pouvez vous échanger avec les habitants?
C’était drôle; lors d’un dernier message, vous nous avez décrit ( et avec quel talent!) la Turquie et mentionné votre passage à çorum…quelques jours plus tard, je rencontre un sympathique habitant d’Illkirch (Bas-Rhin) originaire de çorum…..on appelle ce phénomène la synchronicité!
“N’oubliez jamais que le monde est beauté incomparable, harmonie et joie de vivre”disait Ella Maillart dans ces carnets de voyage relatant ses périples en Asie.
C’est toujours une joie de partager avec vous, par delà les mers et les pays vos découvertes, vos émotions…et on peut imaginer faire ce chemin à notre tour.
Bonne route et à bientôt
Sylvie d’ Alsace
Demat Felix ha Giom,
Trugarez evit ar c’heleier roet… Dedennus-kenañ !
Mont a ra giom ? N’eo ket re ziaes ar c’hentelioù brezhoneg ??? !!!
Kalon deoc’h atav !
Ur blijadur eo heuliañ ho peaj… Ur blijadur ivez gouzout e vezit degemeret mat dre lec’h ma ‘z it : skoulmañ liammoù dedennus ha plijus n’eo ket dibosupl eta (en desped d’ar pezh a vez diskouezet deomp er madiaoù re alies) ! ; En diskouez a rit bemdez aze !
Gourc’hemennoù !! Ha ken ar c’hentañ…